Des conviction vécues par des personnes engagées et courageuses.

 

- écrit par Jean-Paul Oberson - 

 

Dès sa fondation, en 1945, le Parti socialiste bullois peut compter sur des hommes et des femmes, proches des milieux populaires de par leurs racines, pour défendre avec compétence la cause des salarié.e.s, de la jeunesse, des aîné.e.s, de la qualité de vie et donc de la culture.

Parmi les pionniers, on trouve Georges Blanc et Aloys Jaquet, conseillers communaux à Bulle de 1946 à 1949. A la sortie de la guerre, ces camarades défendaient déjà la justice et la solidarité, avec, à leurs côtés, des militant.e.s comme Frumence Nicolet. Mais aux élections suivantes, les socialistes disparaissent du Conseil communal. Il faut rappeler qu’à l’époque voter « Radical », sur le plan cantonal du moins, c’était voter pour l’opposition !  Il faudra attendre l’élection de Louis Lanthmann, syndicaliste, pour rétablir une présence des socialistes à l’exécutif bullois (1958 à 1965).  Ce même Louis Lanthmann sera d’ailleurs élu député socialiste sur une liste radicale !  Emile Demierre (Milou) le rejoindra à l’exécutif en 1966 et Jean-Pierre Bühler en 1970. Réunis dans une salle des « Treize Cantons » mise à disposition gratuitement par les descendants de Frumence Nicolet, les camarades débattent des thèmes de campagne, basés sur la défense des locataires, la justice fiscale, le développement culturel et une politique sociale pour les aîné.e.s. Trois socialistes au Conseil communal,  ce sera la norme jusqu’en 1988. On verra siéger successivement Gaston Pasquier, Georges Thalmann, Jean-Bernard Tissot, Bernard Ducrest, Jean-Bernard Repond. 

C’est alors que ces trois derniers fondent, avec Félicien Morel, le PSD et, sans démissionner, occupent désormais indûment les sièges socialistes. Le parti bullois, comme le parti cantonal, est en mauvaise posture. Avec la volonté de faire respecter les libertés syndicales, de créer un service professionnel d’animation de jeunesse et un Parlement des jeunes, d’amener à l’ouverture de crèches, de respecter au maximum l’environnement, une équipe de fidèles aux valeurs du Parti socialiste se met en campagne. L’élection, en 1991, de Jean-Paul Oberson par ailleurs député, puis d’André Ntashamaje, en 1996, redonne de l’espoir aux camarades. 

Avec l’arrivée de Raoul Girard, en 2001, la jeunesse, alliée à une solide compétence, évinçait définitivement le PSD. Avec la fusion communale Bulle/La Tour-de-Trême, le PS retrouvait ses trois élu.e.s et pour la première fois, une femme, avec Anne-Claude Demierre. Celle-ci fut remplacée par Sylvie Magne lorsqu’en décembre 2006, Anne-Claude Demierre est élue Conseillère d’Etat. Dès lors, trois socialistes siègent à l’exécutif : Raoul Girard, Sylvie Magne, David Seydoux (2011-2016); Raoul Girard, puis Sébastien Lauper, Chantal Pythoud et David Seydoux (2016-2021); et Chantal Pythoud, David Seydoux et Kirthana Wickramasingam (2021 -2026). La parité est plus que respectée. 

Le Parti a été le premier à faire élire un Suisse d’origine rwandaise, André Ntashamaje, d’abord au Conseil général qu’il présidera, puis au Conseil communal et enfin au Grand Conseil. Le PS a été certainement l’un des rares partis à faire réaliser ses affiches électorales par un artiste, Jacques Cesa, fervent militant qui offrait une gravure originale à chaque retraité.e du PS lors de la visite de fin d’année.

24. mai 2023